La Creative Society


La Creative Society (CS) est une organisation qui émane de personnes essentiellement russophones. Cependant, elle se veut internationale et propose tous ses contenus en anglais, et une partie dans plusieurs langues. Ainsi, une partie de son site web est présentée en version française. Selon ce site (https://creativesociety.com/fr) :

Aujourd’hui, alors que la communauté mondiale est confrontée à la menace croissante du changement climatique, la recherche de la sécurité et de la durabilité est devenue fondamentale pour tous. Cela nécessite une action collective immédiate et décisive. Les bénévoles du projet « Société Créatrice » concentrent leurs efforts sur la création d’un avenir sans lutte pour la survie face aux défis climatiques.

Sur ce site, aucune personne n’est nommée. Par contre, diverses personnes prennent la parole dans les vidéos, notamment celles des « conférences en ligne ». Parmi elles il y a une large proportion de personnes russophones, soit basées en Russie, soit au États-Unis. Je souligne cet aspect car je trouve que cela apporte une perspective vraiment complémentaire sur le sujet traité, en particulier du fait que les travaux de recherche académique en russe ne sont pas systématiquement publiés en anglais : ils sont en quelques sortes « invisibles » du point de vue anglo-saxon.

Si le projet d’ensemble de l’organisation me paraît complètement utopique quoique louable par certains aspects, les analyses scientifiques apportent des informations documentées et cependant jamais évoquées par Ben Davidson (sans parler des média dominants !).

Dans les vidéos, les analyses scientifiques sont majoritairement présentées par Elizaveta Khromova (une géologue et géophysicienne russe), John Ahn (américain), Anastasia Pashigreva (américaine), Taliy Shkurupiy (américain). Cependant, il est précisé que ces personnes ne sont que les portes-paroles d’un travail collaboratif qui serait mené par des dizaines de chercheurs souhaitant garder l’anonymat.

Les documentaires vidéo et les conférences en ligne sont de facture très professionnelle, ce qui implique de gros financements ou alors la mobilisation bénévole de vidéastes pro.

Les conférences en ligne sont de véritables « marathons » qui durent jusqu’à… 11 heures, mêlant documentaires vidéo et présentations en direct. Elles ont eu lieu en décembre 2021, novembre 2022, avril 2023 et décembre 2023.

Les documentaires vidéo sont, à mon goût, beaucoup trop sensationnalistes, avec notamment un usage abusif de bandes sonores de type « film catastrophe » ! En outre, l’accès aux références des articles académiques cités dans ces vidéos est difficile.

Cependant, ces analyses ont été compilées dans un rapport paru en janvier 2024. Intitulé Climate Report, ce rapport a le grand mérite de rendre facilement accessible les sources des informations présentées. Dans les pages de ce site, ce rapport sera désigné par CS-CR. (Pour le moment, il n’en existe pas de version française).

Remarque : les chaînes Youtube de cette organisation sont censurées depuis mi-2024. Des chaînes sont disponibles sur Rumble mais non accessibles depuis la France puisque notre pays censure l’accès à cette plateforme.

Afin de donner un aperçu de la réalisation et du type d’argumentation, voici trois vidéos dont les fichiers sont stockés sur ce site :


Comme les autres entités (BD, TES) la CS souligne que le changement climatique est bien réel. Cependant, loin d’être du aux émissions de dioxyde de carbone par l’activité humaine, il s’expliquerait par une modification du noyau terrestre qui entraînerait non seulement une modification du champ magnétique et une diminution du bouclier, mais aussi une intensification de phénomènes magmatiques qui se traduirait par :

  • un accroissement de l’activité sismique et notamment de la fréquence des séismes dits « profonds », c’est-à-dire dont les épicentres se situent dans le manteau et non dans l’écorce terrestre ;
  • un réchauffement des océans par le fond.
  • un réchauffement de l’écorce terrestre dans certaines zones continentales, notamment la Sibérie.

Comme BD, la CS rapporte, documents à l’appui, que des modifications majeures surviennent aussi sur d’autres planètes de notre système solaire. La CS n’exclut pas que le Soleil puisse lui aussi entrer dans une phase chaotique mais n’en fait pas un point majeur de ses analyses.

Comme BD, la CS insiste sur le caractère cyclique d’une telle phase. D’après la CS, la période serait d’environ 12 000 ans mais l’ampleur du désastre serait plus importante une fois sur deux. Nous entrerions actuellement dans une phase chaotique majeure.

La CS pronostique un désastre encore accru du fait de l’accumulation de particules de plastiques dans les océans. Celles-ci diminueraient la capacité des océans à évacuer la chaleur apportée par le fond. Par contre, elle ne parle pas des boucles rétro-actives grâce auxquelles le réchauffement des océans ne peut aller au-delà d’un certain seuil.

Le mécanisme proposé par la CS pour expliquer la périodicité est très flou, nettement moins documenté que l’hypothèse proposée par BD. D’après la CS, il y aurait une zone de la galaxie que notre système solaire rencontrerait deux fois par cycle de 24 000 ans. Cette zone susciterait un apport d’énergie agissant directement sur les noyaux des planètes. La période de 24 000 ans serait-elle en lien avec la précession des équinoxes ? La trajectoire du système solaire dans la galaxie aurait-elle une composante cyclique de 24 000 ans (au-delà de la rotation de la galaxie estimée à environ 250 millions d’années !) ? Ce sujet est développé dans cette page.

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