Màj 25 octobre 2024
Les phénomènes présentés ici sont largement documentés. Les informations indiquées sont relayées par :
- le rapport de la Creative Society (Climate Report, p 30 à 42);
- l’article de The Ethical Skeptic : L’alternative explicative au changement climatique que nous ignorons (au prix de notre péril) (sections appelées « Observations » 7, 9 et 10)
Curieusement, Ben Davidson n’en parle jamais…
Voici aussi une présentation d’Arthur Viterito, un professeur en physique du globe en la retraite : The Geothermal Paradox: How the Earth’s Second Largest Heat Source May Be Driving the Most Recent Warming (2023) – web – pdf.
Il présente les éléments qui étayent le fait que l’activité géothermique, bien que a priori négligeable en terme de densité de puissance (0,1 W/m2 vs 1000 W/m2 pour le flux solaire), joue un rôle majeur sur le réchauffement de l’atmosphère via son influence sur la circulation thermohaline.
Les océans se réchauffent par le fond
Les éléments présentés ici proviennent des documents suivants :
- le Climate Report, p 30 à 35 ;
- l’article Alternative explicative…, observations 7 et 10 (noté TES-AE)
Les études sur lesquelles se basent le discours du GIEC à propos du réchauffement des océans ne se basent que sur des études de l’évolution de la température des eaux dans la zone supérieure comprise entre 0 et 2000 mètres de profondeur.
Cependant, dès lors que l’on s’intéresse aux températures des zones plus profondes, et en particulier du fond de l’océan, cela met en évidence des sources de chaleur très importantes.
Dans la partie intitulée « Observation 10 », TES propose une analyse qui met en évidence que les anomalies de températures au fond des océans sont largement sous-évaluées et que de telles anomalies ne peuvent pas être expliquées par les modèles climatologiques actuels.
Il commente la figure ci-après, intitulée « L’hypothèse d’un flux insignifiant* en provenance du fond des océans n’est pas supportée par les données ».
*paltry : « misérable », « dérisoire », « insignifiant »
Cette figure très dense en informations peut se résumer ainsi :
Les graphiques à droite, fournis par la NOAA*, indiquent l’évolution entre 1993 et 2017 de la quantité de chaleur accumulée dans les diverses couches océaniques. On y lit :
- couche 0 – 2300 ft : 122 zJ
- couche 2300 – 6560 ft : 62 zJ
- ensemble des couches plus profondes : environ 25 zJ
Ces valeurs sont cohérentes avec celles rapportées par une étude de la NASA*.
On en déduit que 184 zettajoules ont été accumulés dans la couche 0-2000 m (6560 ft).
Pour la zone en-dessous de 2000 m, TES s’appuie sur deux études différentes*. Celles-ci s’accordent sur le fait que 1/3 de la chaleur accumulée en-dessous de 2000 m est retenue dans la couche comprise entre 2000 et 4000 m (dite « profonde ») tandis que les 2/3 restant sont accumulés entre 4000 et 6000 m (zone « abyssale »). Ainsi, on en déduit que la couche « profonde » a accumulé environ 8 zJ tandis que la couche « abyssale » en a accumulés 17.
TES procède ensuite à un traitement de données par lequel il répartit ces quantités de chaleur par couches de 250 m d’épaisseur (valeurs de la 3ème colonne du tableau).
Par ailleurs, il a établit une estimation des volumes d’eau océanique représentés par chacune des couches de 250 m (2ème colonne).
Ces deux colonnes permettent de déduire une quantité de chaleur volumique accumulée sur la période 1993-2017 (4ème colonne, valeurs en GJ/km3).
Un nouveau traitement est appliqué pour « normaliser » les valeurs en les rapportant à une situation de profondeur constante de 5000 m (5ème colonne). D’après TES, cette analyse met en évidence une accumulation de chaleur volumique au fond des océans qui équivaut à 71 % de celle en surface : une telle accumulation ne peut s’expliquer que par un fort flux provenant de l’écorce terrestre.
J’avoue ne pas avoir compris cette étape et ne pas être convaincu par la valeur avancée par TES ! Cependant, sans entrer dans un « data crunching » aussi compliqué, on peut déjà évaluer la quantité chaleur volumique accumulée pour les 3 grandes zones, « surface » (0 – 2000 m), « profonde » (2000 – 4000 m) et « abyssale » (4000 – fond). En prenant les valeurs 184, 8 et 25 zJ pour les quantités de chaleurs accumulées et en divisant par les volume concernés, on trouve (en TJ/km3) :
- surface : 271
- profonde : 31
- abyssale : 51
Autrement dit, les couches « abyssales » ont accumulé plus de chaleur par unité de volume que les couches « profondes » (environ +63 %).
Une telle situation est assez surprenante si on considère comme « dérisoire » l’apport de chaleur par le fond (via l’écorce terrestre, l’activité volcanique, etc…), d’autant plus qu’une partie non négligeable de la chaleur reçue au fond est nécessairement évacuée vers la surface.
* Sources :
- NOAA (National Oceanographic & Atmospheric Association) – Climate Change Data: Ocean Heat Content; Lien NOAA ;
- NASA – Climate Change: Ocean Warming LATEST MEASUREMENT: December 2022 ; Lien NASA ;
- Damien Desbruyère et. al. – Deep and abyssal ocean warming from 35 years of repeat hydrography. 2016. Geophysical Research Letters 43(19):10,356–10,365. Lien Ifremer.
- Durack, Gleckler, et.al.; Ocean Warming: From the Surface to the Deep in Observations and Models; Oceanography; 2018; Lien Tos
Un autre phénomène oblige à remettre en question les explications communes concernant le réchauffement des océans. Il s’agit des « panaches »* de chaleur qui surgissent en quelques jours en certaines zones des océans (zones qui changent d’une occurrence à l’autre).
* mot anglais plume. Le terme blob est aussi utilisé.
Ce sujet est développé par TES dans la section intitulée « Observation 7 ».
La CS documente ce phénomène dans les pages 30 à 35 du CS-CR.
CS-CR/Figure 39 : Anomalie de température dans l’océan Pacifique Sud le 25 décembre 2019.
Source: Hot blob: vast patch of warm water off New Zealand coast puzzles scientists. (2019, December 27). Lien vers The Guardian.
CS-CR/Figure 40 : Carte des températures en surface en mai 2010 illustrant la vague de chaleur marine (en rouge) dans l’océan Atlantique Nord.
Source : Geologically Induced Northern Atlantic Ocean “Warm Blob” Melting Southern Greenland Ice Sheet. Lien vers Plate Climatology.
Les glaciers de l’Antarctique et du Groenland fondent par le dessous
Éléments extraits des documents suivants :
- le Climate Report de la CS, p 35 à 42 (désigné par CS-CR);
- l’article Alternative explicative… de TES, observation 7.
Une vidéo de CS présente les principaux éléments qui étayent ces allégations : Scientists Have Discovered the Real Reason for the Melting of Glaciers (7′ – 2021 – attention, style « catastrophe »)
En Antarctique
La perte de glace se situe surtout dans la zone dite « ouest »*, tandis que le reste la masse de glace reste stable voire augmente dans les autres zones.
* En Antarctique, toutes les directions mènent vers le pôle nord ! Par convention, on appelle « nord », la direction du méridien 0°. La direction « ouest » est donc la direction du méridien 90°W).
CS-CR/Figure 41 : Variations de la masse de glace (échelle de gauche, en milliards de tonnes) et du niveau de la mer (échelle de droite, en millimètres) en Antarctique sur la période 1992-2017.
– La courbe pourpre représente le taux moyen de perte de glace en Antarctique. – La courbe verte est le taux de perte de glace dans la région ouest.
– La courbe jaune indique la tendance dans la région est, cette tendance est positive (gain de glace).
Source : The IMBIE Team. (2018). Mass balance of the Antarctic Ice Sheet from 1992 to 2017. Nature, 558, 219–222.
https://doi.org/10.1038/s41586-018-0179-y
CS-CR/Figure 43 : Cette carte indique la quantité de glace accumulée ou perdue de 2003 à 2019. Les zones violettes et rouges sombre montrent des taux de pertes élevés a modérés le long de la côte ouest, tandis que les zones bleues indiquent des accumulations de glace à l’intérieur des terres.
Source : Pervasive ice sheet mass loss reflects competing ocean and atmosphere processes. (2020). Science, 368(6496), 1239–1242. https://doi.org/10.1126/science.aaz5845
Il se trouve que la zone ouest est aussi une zone de forte activité volcanique :
CS-CR/Figure 44 : carte des volcans « actifs » (en cours d’éruption) et « dormants » (potentiellement actifs) sur le continent Antarctique. Il y a une nette concentration le long du rift ouest. Il s’agit d’une zone de faille active qui traverse le continent et permet au magma sous-jacent de remonter et alimenter les volcans.
Source : West Antarctic Glacial Melting from Deep Earth Geological Heat Flow Not Global Warming – (2016) – Lien vers Plate Climatology
CS-CR/Figure 45 : Présence d’un panache de magma sous la région Marie Byrd (Antarctique ouest) mis en évidence par tomographie sismique.
Source : Influence of a West Antarctic mantle plume on ice sheet basal
conditions. (2017). Journal of Geophysical Research: Solid Earth, 122(9), 7127–7155. https://doi.org/10.1002/2017jb014423
Au Groenland
Une fois n’est pas coutume, commençons par signaler que le fait que le Groenland fond par le dessous a fait l’objet d’un article publié sur le site de CNN : Greenland’s ice is melting from the bottom up – and far faster than previously thought, study shows (22 Feb 2022) . Lien CNN.
L’étude en question n’est pas clairement citée mais il s’agit très probablement de celle-ci : Rapid basal melting of the Greenland Ice Sheet from surface meltwater drainage, publiée en mars 2022.
Les auteurs y attestent que la vitesse de fonte à la base des glaciers est supérieure de plusieurs ordres de grandeurs aux prédictions et précédentes évaluations . Cependant, cet article explique ce phénomène par un mécanisme qui implique les eaux provenant de la surface.
Pourtant, la présence de zones chaudes sous-jacentes est mise en évidence par d’autres études antérieures telles que celle dont provient la figure ci-après :
CS-CR/Figure 48 : Tomographie sismique du Groenland à 150 km de profondeur. En rouge sont indiquées les zones « basses vitesses ». Celles-ci correspondent aux régions où la température est plus élevée.
La ligne pointillée représente l’une des reconstructions possible du tracé du panache de chaleur/magma (âges en millions d’années).
Les points bleus indiquent les zones où les analyses radar ont mis en évidence de l’eau sous le glacier.
Source : Melting at the base of the Greenland ice sheet explained by Iceland hotspot history. (2016). Nature Geoscience, 9, 366–369. https://doi.org/10.1038/ngeo2689
Ceci corrobore l’analyse proposée par le site Plate Climatology et déjà citée auparavant à propos de « blob » de chaleur dans l’océan : Geologically Induced Northern Atlantic Ocean “Warm Blob” Melting Southern Greenland Ice Sheet. Lien vers Plate Climatology.
Une autre publication, cette fois de l’institut Karpinsky en Russie présente une étude de modélisation du panache magmatique envisagé :
CS-CR/Figure 49 : Source : Le panache d’Islande contribue à la fonte des glaces du Groenland – (2016) – lien vers Institut Karpinsky.